Aller au contenu principal

TÊTE DE LECTURE

24 novembre 2013

Lâcher prise de courant alternatif
Pas sorti de l’auberge espagnole pour aller rejoindre la folle exquise assise sur la berge les pieds dans l’eau fraîche
Perdre la tête de lecture et pris la main dans le sac à foutre
Ne plus rien voir de l’air du temps de l’or dur scintillant qui perlait hier encore fondu à tes lèvres pompeuses

TdL

Passé du rêve au cauchemar, et le réveil dans la toute petite lumière discrète du matin épuisé.
Lecture. Tête.
Ecriture. Main.
Garder son calme plat quand aux yeux saute la bêtise comme un animal qui s’agrippe.
Jette-moi ce livre. 
Dans la presse ils s’inventent des faits et les épandent. Ailleurs, on se prend pour des tournures d’esprit, on bavarde, on soliloque, on bave, on pleure sur des compagnies disparues.
Je m’applique à plaquer les explications impliquées dans l’épique époque que nous traversons – qui nous traverse ? 
Il m’est répondu que je joue sur les mots. Que je prends tout au pied de la lettre comme je prends tout à tes pieds, chérie, pour mieux remonter la courbe jusqu’au triangle. Ecrire c’est lire deux fois dans l’être. 
L’ontologie du désir mène à la métaphysique du plaisir. Battre le verbe tant qu’il est chaud.
Ici, poésie. Là, tragédie. 
Et toi, morceau de dialogue, que vais-je faire de toi ? Encore te mettre en pièce – de théâtre ? Shakespirandello.
Attendez, je reviens.

From → ECRITS

One Comment
  1. Bien écrit , tu joues avec les mots sans « délicatesse » : c’est un compliment car je vois pas comment exprimer ce que j’ai ressenti à cette lecture. En tout cas j’aime.

Laisser un commentaire